Thaïlande

Les découvertes faîtes dans le nord de la Thaïlande indiquent que l'on y pratiquait déjà la culture du riz vers 3000 avant J.C. et la céramique et la fonte du bronze mille ans plus tard. 

Venus du Yunnan en Chine du Sud, le peuple thaï émigra dans la région au cours du premier millénaire de notre ère. 

D'autres ethnies , fortement influencées par la culture et la religion indiennes, l'occupaient déjà, tels les Môns qui créèrent le royaune de Dvaravati (VIème-XIème siècle après JC) et les Khmers (IXème -XIIIème siècle après JC) dont Angkor était la capitale. 

Au sud s'imposa le royaume de Srivijaya (VIIème-XIIIème siècle après JC) de Sumatra. 

Les premiers royaumes thaïs -dans le nord, celui du Lan Na et dans la plaine centrale celui de Sukhothai, qui introduisit le bouddhisme threvada- commencèrent à prendre de l'importance vers le XIIème siècle. 

Les écoliers thaïlandais apprennent aujourd'hui que l'histoire de leur pays commence avec Sukhotai qui eut un très grand roi : Ramkamhaeng (1279-1298).

Thaï lui aussi, le royaume d'Ayutthaya conquiert Sukhotai au XVème siècle et prend à son apogée, le contrôle de la majeure partie de l'actuelle Thaïlande. 

Sa capitale compte près d'un million d'habitants quand s'y installent aux XVIème et XVIIème siècles les premiers européens. Les Birmans la détruisent en 1767 et elle se déplace plus au sud sur le fleuve Chao Phraya. 

Rama 1er la déplace à nouveau, à Krung Thep (Bangkok), en fondant en 1782, la dynastie des Chakri. 

Ses successeurs, les rois Chulalongkorn et Mongkut, modernisent le pays au XIXème siècle et réussissent, en jouant des rivalités entre France et Angleterre, à lui éviter la colonisation. La révolution, qui met fin en 1932, à la monarchie absolue, ouvre la voie à une longue succession de coups d'état militaires.

Depuis les années 1980, le pays a connu un essor économique rapide et spectaculaire. Toutefois, fin 1996, la conjoncture favorable s'est brusquement retournée. 

Tous les moteurs du succès se sont grippés, et Bangkok a découvert l'urgence d'une adaptation du système financier mais également éducatif, s'accompagnant d'une démocratisation de la vie politique.